669 - Dernier jour de visites en 86 !

     

Suite Art.668

Le 14 mars nous commençons par une matinée tranquille, tout en se préparant pour aller déjeuner chez le chinois… une façon pour C-C de remercier Rose et Alain de l’avoir si gentiment reçue pendant ces quelques jours et de lui avoir montré tant de beaux endroits.

A l’heure dite nous voici en quelques tours de roues, attablés à une des tables d’un immense restaurant chinois, dans une zone artisanale de la ville de Châtellerault. 

Le principe est simple… c’est un buffet, alors vous mangez autant que vous voulez pour le même prix ! Ils savent bien les malins, que manger jusqu’à plus faim, s’arrête relativement vite.

A la fin du repas C-C demande à une des hôtesses si leur restaurant fait partie d’une chaîne…  mais non, c’est familial. Ils sont bien une quinzaine à évoluer ainsi dans les allées, pour débarrasser au plus vite et laisser ainsi la place à d’autres convives ! Eh bien à mon avis… s’ils étendent leur idée à d’autres régions, ils vont se trouver à la tête d’une belle fortune… si ce n’est déjà fait ! Nous nous régalons… jusqu’aux dessert non-inclus. Les chinois ne sont décidément pas forts en sucrerie !

Après avoir ramené Rose, nous voilà repartis ! Il y a encore ce jour-là, beaucoup de visites au programme. L’après-midi sera bien remplie ! Aller… je m’en vais vous conter ça !

Nous commençons par l’église St Antoine de St Sauveur où nous retournons  pour prendre la Jehanne en photo.

Cela aurait été dommage de la louper !

Sur la route, nous nous arrêtons aussi à Senillé, l’église ayant une façade assez originale et puis, qui sait, peut-être bien qu’à l’intérieur une autre Jehanne nous attend ?

Mais non, il semble que la belle dame ne se montrera plus jusqu’à la fin du séjour.

Et puis ce sera la visite d’une huilerie de noix et de noisettes à Lépine à Availles (clic).

Dans un premier temps, nous sommes allés voir les deux machines qui broient les fruits et en extraient l’huile, visite commentée par un des ouvriers qui travaille là…

 

Pour les noix

Pour les noisettes

...et puis, nous sommes allés voir au fond de la cour, le petit musée en plein air qui regroupe tous les éléments et instruments dont l’huilerie se servait autrefois.  

Une halte intéressante aussi !

Nous allons voir ensuite le Vieux Poitiers à Naintré…

...un site gallo-romain où se trouvait la ville antique de « Vetus Pictavis » qui s’étendait sur 80 hectares sous l’Empereur Auguste (1^er siècle après JC).  

Il y a là entre autres, les vestiges du théâtre de 10 000 places…

Alain m’emmène alors sur les lieux présumés de la bataille de Poitiers. Vous savez bien, la fameuse bataille qui a chassé les Sarrazins hors de France en 732 et qui a rendu vainqueur  le roi des francs, Charles Martel !

Le site est gratuit et aménagé en extérieur pour que les touristes et les écoles puissent découvrir ce lieu historique à tout moment. Qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il fasse chaud, vous ne pouvez pas vous casser le nez, il est ouvert toute l'année.

Il y a là une grande table d’orientation incurvée, devant la plaine où les faits se sont déroulés. 

C’était le 25 octobre 732, les vaincus se retirent et s’en est terminé des incursions musulmanes au Nord des Pyrénées.

C’est la victoire des Européens sur l’infidèle ! Une chronique espagnole à peine postérieure, racontera les évènements ainsi. Dans les milieux éduqués, cette victoire obtiendra un très grand retentissement. C’est la première évocation connue de l’Europe, en tant que civilisation et culture !

Mais pourquoi et comment eu lieu cette bataille ? Tout cela est parfaitement bien expliqué sur place bien évidemment. Vous trouvez sur le site, des tableaux explicatifs et des reconstitutions en peintures.

Il faut se mettre en situation pour comprendre cet affrontement décisif. En 711, les musulmans atteignent l’Espagne ; en 719, ils occupent le Languedoc ; en 721, le Duc Eudes d’Aquitaine les arrête à Toulouse ; En 725, ils prennent Nîmes et Arles, puis pillent la riche Abbaye d’Autun en Bourgogne. En 732, avec à leur tête Abd er-Rahman, gouverneur d’Espagne, ils marchent sur le Sanctuaire de St Martin en Aquitaine pour rafler toutes les richesses apportées par les pèlerins. Le Duc d’Aquitaine est occupé au Nord par les francs qui viennent de franchir la Loire avec à leur tête Charles Martel. Contraint, Eudes appelle Charles au secours en lui jurant fidélité. Les voilà à la tête de 30 000 guerriers… la victoire sera facile.

En 759, Pépin le Bref, qui n’est autre que le fils de Charles Martel et le père de Charlemagne, conquit Narbonne et chasse les musulmans. En 793, Charlemagne devra lui aussi affronter une expédition musulmane. Nous passons d’un tableau à l’autre et terminons par le damier central, posé à même le sol.

Sur chaque plaque, une citation de toutes sortes…

Le jour commence à baisser, il faut se dépêcher car Alain tient absolument à faire une petite marche dans la Réserve naturelle du Pinail (clic).

Tiens Didier (clic), ça c'est pour toi !

Si tu ne connais pas cette réserve, tu as là de quoi te satisfaire, en y venant au bon moment ! 

Alain veut me montrer cet endroit insolite où nos ancêtres extrayaient la pierre meulière.

Les meules étaient extraites du sol puis acheminées vers des moulins par la Vienne.

Les trous qu’elles ont laissés dans le sol et dans lesquels l’eau s’est infiltrée, donne au paysage un aspect très original vu d'avion.

Ces multiples mares ont servi longtemps de réserve de poissons et la lande, terre de brandes (espèce de bruyères), comme lieu  de chasse pour le petit gibier.

La brande était utilisée comme combustible, comme litière pour les animaux, comme matériau dans la construction d’abris agricoles et de huttes ...

Aujourd’hui, on s’en sert aussi pour les clôtures dans les jardins, et comme couverture sur certaines toitures…

Nous avons suivi un des sentiers au milieu des mares et des bruyères...

... et avons assisté au coucher du soleil... en prenant des photos ensemble, les 2 premières étant  celles d'Alain.

 

Puis nous avons repris la route du retour… Rose et Sylvie nous attendaient et nous avons trinqué à ce dernier soir, car…

Le lendemain 15 mars, Le Baluchon reprend la route vers le Finistère en passant par l’Anjou où JF l’attend !

Un très grand merci à vous deux, Roseline et Alain. Ces quelques jours parmi vous furent riches en amitiés et en visites… à vous de revenir en Bretagne maintenant !  

Et mardi 20 mai…

Quand les Jehannes se rassemblent…

Claire-Cerise